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DOMAINE SAINT-PIERRE D’ESCARVAILLAC

Le Domaine

Notre Histoire

Depuis le XIIIe Siècle

Nous n’avons pas de date exacte pour l’édification d’Escarvaillac mais son existence précède celle de la Chartreuse de Bonpas construite au XIIIe siècle. Le canal de la Durançole qui délimite le domaine au sud est un ouvrage d’art de 1226 et une dérivation de la Durance originellement destinée à deux moulins construits à la limite des plus hautes crues de ce fleuve réputé pour son (impitoyable) sauvagerie.

La légende (l’une des versions de la légende) raconte que le Chemin de Saint-Pierre de Muscadelle était l’une des nombreuses routes de Compostelle qui sillonnaient la Provence et que le premier bâtiment du domaine fut une auberge plus ou moins bien famée, au milieu d’une épaisse forêt sur les bords de la Durance. Au XIVe siècle, à la demande du pape, l’auberge espagnole fit place à une dépendance beaucoup plus safe de la Chartreuse de Bonpas, située à moins de deux kilomètres à vol de huppe.

Longtemps nommé « Grange de la Cépède », le domaine fut utilisé par les Chartreux comme cuverie de vinification pendant plusieurs siècles. C’était aussi une ferme où élevage et agriculture faisaient bon ménage. Naturellement, le vin restait l’activité principale et tout semble indiquer qu’il n’était pas entièrement destiné à la messe.

Depuis cette époque, le raisin est fermenté, macéré et vinifié dans de vastes cuves en pierre de taille. Les seules cuves de ce genre encore en activité dans le Vaucluse.

Les bâtiments ont traversé les siècles presque intacts. Vendu après la Révolution, le domaine passera entre les mains de trois propriétaires, jusqu’en 1880… C’est à cette date qu’une famille de la région, les Requin, rachète les lieux pour 10.000 francs. (La barrique de 225 litres de l’époque valait 20 sous, faites vos calculs.) Dès la première génération, le domaine prend son essor et reçoit de nombreuses distinctions pour ses vins.

C’est avec les grands-parents Denis et Henriette qu’Escarvaillac deviendra, en 1922, l’un des premiers domaines à recevoir l’appellation « Côtes-du-Rhône ». Leur fils, Henri Requin, produira des vins « en agriculture raisonnée » qui feront leur entrée dans ce bon vieux guide Hachette. À la mort d’Henri en 2016, c’est son fils Christophe qui reprend le flambeau… et passe tout le domaine en bio.

Christophe REQUIN et sa famille

Enfant, Christophe Requin venait passer ses vacances à Escarvaillac. Ses souvenirs de ce lieu, à l’abri des bruits de la ville, liés aux parfums de fruitiers en fleurs, le bercent encore.

Il entreprend d’abord des études pour devenir professeur de Lettres et vend, le week-end, le vin de son père sur les marchés.

Fasciné par le domaine, il rêve d’en faire un jour un lieu ouvert tourné vers la culture.

En 2010 il rénove la Grange avec son ami Andreas Guest, ex-prof lui aussi, pour y accueillir des expositions et des spectacles pour le festival off d’Avignon.

C’est en 2016 qu’il décide à son tour de devenir vigneron. Entouré de l’équipe du domaine, il apprend, vendange après vendange, son métier et son terroir et produit des vins Côtes du Rhône particulièrement intenses et soyeux grâce aux cuves de pierre.

Sa passion pour Escarvaillac et l’envie de préserver ce lieu le mèneront, l’année suivante, à le convertir en bio.

Bien qu’il représente la 4 ème génération, Christophe Requin se sent moins l’héritier que le témoin d’un morceau d’histoire, qu’il souhaite partager à travers ses vins et son patrimoine. Même s’il faut parfois pour cela se lever au milieu de la nuit pour aller récupérer une bande de moutons éco-pâtureurs partis en vadrouille.

La famille Requin – Vendanges 1911

L’Equipe

Ilaria Ronchi

(Maîtresse de chai et couteau suisse)

Originaire de Lombardie, Ilaria Ronchi a passé une grande partie de son enfance sur la ferme de ses parents à trente kilomètres de Milan (céréales et petit élevage). D’abord venue en France pour enseigner l’Italien à la Faculté d’Avignon, tout en se consacrant dans son temps libre à l’art profondément symbolique de la boulangerie… elle découvrit Escarvaillac en participant à l’organisation d’un de nos fameux « bals trad »… En travaillant régulièrement comme saisonnière au domaine, elle tomba amoureuse des vignes et se passionna pour la vinification dans la pierre. Depuis longtemps elle cherchait à revenir à une vie plus « concrète », plus au contact des choses et des bêtes, le COVID la décida à franchir le pas. Toujours à l’écoute de nos moutons « éco-pâtureurs » ou de nos hôtes, aussi à l’aise au volant d’un tracteur que dans un roman noir de Marguerite Yourcenar, sa réputation de couteau suisse n’est plus à faire !

Andreas Guest

(Sancho Pança)

Originaire de Normandie, Andreas Guest a passé l’essentiel de sa vie dans la région parisienne, entre la Vallée de Chevreuse, la Seine Saint-Denis et la rue de Ménilmontant. Professeur d’Allemand pendant dix ans, il a ensuite exercé successivement les professions d’interprète, veilleur de nuit, ouvreur dans des théâtres, ouvrier-maraîcher, épicier bio et barman-serveur-videur-plongeur.

Venu au domaine d’Escarvaillac initialement pour quinze jours, il est toujours là. Il s’occupe particulièrement des visites, de faire connaître le vin et de le livrer gratos dans un rayon de 30 kilomètres (à partir de 4 cartons tout de même).